Direction de la DGSE et Macronie : Un couple contre-nature.

L’affaire secoue les cercles de la politique et des services de renseignement français. Le Canard enchaîné révèle, dans son édition du mercredi, une conversation tendue entre Emmanuel Macron et Bernard Émié, directeur de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), suite au putsch du général Abdourahmane Tchiani au Niger.

Le Président aurait pointé du doigt la prétendue inaction de la DGSE face à cette crise, suscitant un débat sur la responsabilité et la compétence des hauts responsables.

Bernard Émié, diplomate chevronné, est loin d’être un inconnu dans le monde du renseignement. Dirigeant le prestigieux service de la DGSE depuis 2017, il a fait ses preuves à travers une carrière riche d’expériences en tant qu’ambassadeur et au sein de cabinets ministériels. Toutefois, le reproche d’Emmanuel Macron soulève des questions sur la qualité des renseignements fournis par la DGSE concernant le Niger, pays voisin du Mali, une région troublée par les soubresauts de l’instabilité.

« Hypothèse : La Macronie, désireuse de renforcer sa posture politique, pourrait avoir sciemment laissé fuiter cette conversation. »

Le récit de l’incident, où le Président Macron aurait exprimé son mécontentement envers la DGSE, se déroule dans un contexte où le président français s’entoure de nouveaux conseillers, certains suscitant des critiques quant à leur compétence. Cette dynamique a suscité des spéculations sur la présence potentielle de « ministres c.. » mal informés, pointés du doigt par un ministre anonyme cité dans l’article du Canard enchaîné.

Le cas de Bernard Émié rappelle un épisode similaire avec le départ du général Vidaud, directeur du renseignement militaire, après l’offensive ukrainienne. Dans cette situation également, le renseignement avait été solide, mais des aspects politico-stratégiques avaient été manqués, soulevant ainsi des interrogations sur la prise de décision et l’analyse au plus haut niveau des cabinets ministériels.

Ce nouvel épisode met en lumière la complexité des enjeux liés à la sécurité nationale et à la gestion des renseignements dans un monde en constante évolution. La lutte contre le terrorisme, les crises politiques internationales et les menaces sécuritaires nécessitent une approche globale, tenant compte de la multidimensionnalité des défis auxquels les services de renseignement font face.

La Macronie, désireuse de renforcer sa posture politique, pourrait avoir sciemment laissé fuiter cette conversation tendue avec Bernard Émié pour le mettre sous pression, ouvrir un débat public et éventuellement le remplacer par une femme, comme cela a été évoqué dans certains médias. Cette décision pourrait être perçue comme un signal fort en faveur de la parité dans les hautes fonctions de l’État.

Alors que les détails exacts de l’échange entre le Président et le directeur de la DGSE restent encore à confirmer, l’incident souligne l’importance critique du rôle des services de renseignement dans la gestion des défis géopolitiques et sécuritaires. Dans un monde complexe et incertain, la recherche de l’excellence et de la coordination dans l’analyse et la prise de décision reste primordiale pour garantir la sécurité et la stabilité du pays.

« Au Quai d’Orsay, où ses pairs le décrivent comme«l’un des tout meilleurs», Bernard Emié est l’homme des records. Depuis 2004 en effet, cet énarque (promotion Solidarité, 1983) enchaîne sans discontinuer les ambassades les plus «sensibles», sinon les plus prestigieuses: Beyrouth (2004-2007), Ankara (2007-2010), Londres (2011-2014) et Alger, depuis 2014. »

Source :

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/06/07/01016-20170607ARTFIG00338-bernard-emie-un-specialiste-du-proche-orient-a-la-dgse.php