Tension chez les « Illégaux » : « L’ancienne » Direction S du KGB.

Une partie de la face cachée de l’espionnage russe vient d’être mise au grand jour. Les autorités grecques ont révélé l’existence d’un réseau d’espionnage infiltré profondément dans plusieurs pays, grâce à des agents sans aucun lien apparent avec Moscou. Ces illégaux, formés pour des missions d’espionnage de haut vol, ont réussi à se faire une place dans leur pays d’accueil, en ayant une identité parfaitement établie.


L’histoire a commencé avec la découverte de Maria Tsalla, une jeune femme vivant à Athènes qui prétendait être gréco-mexicaine. Elle avait même réussi à faire reconnaître sa nationalité grecque en 2018. Mais en réalité, elle était une espionne russe, illégale, sans protection diplomatique en Grèce.

Tsalla était propriétaire d’un magasin et était très active sur internet, exposant sa passion pour les chats. Elle avait même un petit ami, tout en étant mariée à un autre espion. Son complice, Gerhard Campos Wittich, vivait à Rio de Janeiro, où il se faisait passer pour un Brésilien d’origine autrichienne, avec un léger accent « est-européen ». Il possédait une entreprise d’imprimante 3D et travaillait régulièrement avec l’armée brésilienne. Mais il avait également loué de nouveaux locaux à moins de 50 mètres du consulat américain.

Mais en janvier dernier, Tsalla et Wittich ont mystérieusement disparu. Selon certaines sources, ils auraient échappé de justesse à une arrestation. D’autres membres de cette « rézidiente » n’ont pas eu autant de chance : un faux couple d’Argentins a été arrêté en décembre dernier en Slovénie, tandis qu’un autre membre a été interpellé en janvier au Brésil.

Il semble bien que ce réseau d’espionnage soit très sophistiqué et élitiste, composé de quelques dizaines d’infiltrés dont l’identité est soigneusement fabriquée pour être indétectable. Ils seraient au service des plus hautes autorités russes.

Mais comment ce réseau a-t-il pu être découvert ?

Les autorités grecques ont travaillé de concert avec de nombreux services secrets occidentaux, comme la DGSE, la DGSI, les US, en passant par la Slovénie.

Cette découverte met en lumière l’ampleur des activités d’espionnage de la Russie, qui continue de jouer un rôle prépondérant dans les affaires internationales.

Elle soulève également des questions sur la sécurité de nos pays et de nos institutions, et sur les moyens mis en place pour lutter contre ces infiltrations.

Mais une chose est sûre : les agents plus que secrets de la Russie sont toujours à l’œuvre, et ils ne sont pas près de renoncer à leur mission…

Source d’analyse :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/l-espionnage-russe-en-europe-9219750