C’est une affaire qui pourrait sortir tout droit d’un roman d’espionnage : une chercheuse française, en quête de données cruciales depuis des mois, voit enfin ses espoirs se réaliser. Mais soudain, ces données tant attendues disparaissent sans explication. Un cauchemar pour tout scientifique. Mais ce n’est que le début de l’histoire.
Souriez, vous êtes identifié, localisé et… analysé.
La méthode utilisée pourrait être liée à l’identification des adresses IP. Une technique couramment utilisée pour identifier la source des requêtes effectuées sur un serveur. Une technique qui, dans les mains des mauvaises personnes, peut être utilisée à des fins malveillantes. Comme avec cette vieille technique de manipulation de base.
On attire une chercheuse réputée avec des données alléchantes, on la laisse chercher pendant des mois sans résultat, puis on fait apparaître ces données tant convoitées, juste pour les faire disparaître peu de temps après. Et voilà, la chercheuse est discréditée, le document truqué a été propagé et le travail de la communauté scientifique est compromis. C’est une tactique sournoise, mais efficace, il faut le reconnaître.
« Ce samedi 4 mars 2023, la chercheuse en biologie de l’évolution au #CNRS, Florence Débarre, traque sur Internet des échantillons prélevés au marché de Huanan, à Wuhan, début 2020. Elle a pris l’habitude de le faire sur son temps libre depuis un an. Elle ne trouve rien de déterminant quand soudain, elle reste en arrêt. Ces échantillons, qui avaient été produits par le Centre chinois de contrôle de prévention des maladies (CCCPM) et mentionnés dans une étude publiée en février 2022, apparaissent sur la base de données publique et gratuite Gisaid (pour global initiative on sharing avian influenza data), fondée par un groupe de chercheurs internationaux. »
Dossier dans Secret d’info sur France Inter :