L’Équation Humaine dans le management en entreprise : Entre Psy, IA predicto-sélective et quête d’efficience.

La réflexion philosophique autour du management en entreprise ouvre une fenêtre sur l’interaction complexe entre les sciences cognitives, la psychologie du travail et l’intelligence artificielle (IA).

Au cœur de cette dynamique, l’efficience s’érige comme le maître-mot, visant à optimiser les personnalités et les compétences pour atteindre des objectifs définis.

Depuis des temps immémoriaux, cette notion d’efficience a parcouru les couloirs du monde des affaires, évoluant en parallèle avec les avancées technologiques. L’avènement de l’IA, souvent considéré comme une révolution dans le domaine du management, vient renforcer cette quête d’optimisation en offrant des outils predicto-sélectifs puissants.

Cependant, derrière cette alchimie entre sciences cognitives, psychologie du travail et IA, un acteur incontournable reste toujours présent : l’humain. La boucle de décision finale est entre les mains de ces êtres doués d’émotions, de sensibilité et de biais propres. Loin d’être un simple rouage dans la machine, l’humain apporte sa subjectivité, ses valeurs, ses croyances, façonnant ainsi les décisions finales.

Et c’est ici que se mêlent harmonie et tension, le mariage paradoxal de l’humain et du prévisible. Car si l’IA peut offrir des prédictions et des analyses basées sur des données objectives, l’humain ne peut être réduit à une formule mathématique prévisible. Les biais cognitifs, les émotions et l’intuition de l’humain peuvent influencer les choix, donnant lieu à des décisions qui transcendent la logique froide des algorithmes.

Dans cette danse complexe entre Psy et IA predicto-sélective, se dessine la nature même de l’humain : une créature faillible, mais dotée d’une profonde compréhension et d’une sagesse intuitive. Les biais humains peuvent altérer les résultats, mais ils peuvent également apporter une touche d’humanité, une prise en compte de l’éthique et des valeurs qui donnent un sens plus profond aux décisions prises.

Alors, est-ce là une faiblesse à craindre ou une force à célébrer ? Peut-être les deux à la fois. Car l’humain, avec sa prévisibilité et ses biais, nous rappelle que derrière les chiffres et les prédictions, il y a des âmes qui aspirent à comprendre, à s’exprimer, à grandir et à évoluer. Et c’est précisément cette humanité, ce potentiel imprévisible qui nous pousse à innover, à chercher de nouvelles voies, à nous dépasser en quête de solutions plus justes et plus éthiques.

Le Management en situation de complexité et d’incertitude : L’Éclat de la recherche et développement.

Dans les dédales d’un monde en perpétuelle évolution, le domaine du management s’est confronté aux intrications des révolutions industrielles successives. Des méthodes de gestion, nées de l’impérieuse nécessité de produire en masse, d’élever la qualité et d’apaiser la clientèle, ont évolué pour répondre à la globalisation galopante des marchés. Originellement enracinées dans une pensée mécaniste et rationnelle, ces approches se sont enrichies d’autres nuances, tels les apports de la psychologie, de la sociologie et de l’analyse systémique.

Cependant, le passage aux années 1990 a introduit de nouveaux écueils pour les entreprises, révélant deux paramètres essentiels : la complexité et l’incertitude. Ces derniers, telles des tempêtes éphémères, ont déstabilisé l’environnement des entreprises dans cette ère de la troisième révolution industrielle, les invitant à remodeler leurs stratégies de gestion. Ainsi, entre l’aspiration à la performance et le souci du bien-être au travail, entre le principe de précaution et la volonté d’expérimenter, le management contemporain s’efforce encore d’arborer des approches équilibrées, alors qu’une quatrième révolution, peut-être déjà présente, annonce déjà de nouveaux tourments.

Au cœur de cette tohu-bohu marqué par une complexité constante et une incertitude persistante, la Recherche et Développement (R&D) se présente comme une alliée de premier choix, car sa vocation intrinsèque est de faire face aux défis du complexe et de l’incertain. Dans cet article remarquable de Luc Emile Brunet et Eric Longcôté, l’attention se porte sur la manière dont la R&D peut prodiguer ses inspirations au management moderne, cherchant à se frayer un chemin dans les méandres de la complexité et de l’incertitude.

L’exercice de la R&D, un labeur au cœur des énigmes, des problématiques épineuses et des contours mouvants, détient en ses prémices des enseignements précieux pour le management en quête d’équilibre face à l’insaisissable. En scrutant les fondements essentiels de la R&D, les auteurs esquissent une mosaïque d’idées éclairantes qui pourraient guider les entreprises modernes dans leur quête de sens et de succès.

Les entreprises, telle une troupe d’acteurs, se trouvent désormais sur une scène où l’erreur, telle une tragédie, peut revêtir des conséquences irrémédiables et où le moindre bug est relégué dans les ténèbres de l’inacceptable. Ainsi, dans un univers où l’équilibre entre performance et bien-être, entre prudence et expérimentation est devenu un art subtil, il est impératif de se laisser enchanter par les vertus de la recherche et de l’expérimentation.

Les principes phares de la R&D, témoins de la sagacité humaine face au dédale complexe, se dressent tels des étoiles guides pour le management en cette ère tumultueuse. Par le biais de cette union, les entreprises pourront faire preuve d’adaptabilité et de flexibilité pour embrasser les nouveaux horizons de la complexité grandissante et de l’incertitude persistante.

Source :

https://hal.science/hal-01811338/document